Warhammer 40,000: Aperçu de Dawn of War 3

Relic Entertainment s'appuie sur un principe mathématique assez basique : 1 plus 2 égal 3. La troisième itération de ce jeu de stratégie en temps réel reprend des éléments des deux premiers titres pour nous offrir un Warhammer 40K encore plus spectaculaire. C'est à Londres, étonnamment par une journée plutôt ensoleillée, que nous avons participé fin février un événement consacré au mode multijoueur du jeu Dawn of War 3. Des rangées d'ordinateurs nous attendaient afin de nous plonger directement et intensément dans le jeu. Nous avons également pu rencontrer le concepteur du jeu, Caro Mastretta.

Le titre de Relic était attendu depuis longtemps avec trois courses au lancement. Il nous propose trois factions avec plusieurs héros. Les Space Marines, les Orks et les Eldars (imaginez des sortes d'elfes de l'espace) auront chacun leur propre campagne, mais cela a été mis de côté pour cet événement. A la place nous avons joué contre les autres journalistes avec des scénarios en mode 1 vs 1, 2 vs 2 et 3 vs 3. L'absence de tutoriel d'introduction a rapidement transformé nos parties en une course effrénée pour nous familiariser avec les mécaniques du jeu.

La majorité de notre temps de jeu a été passé avec le mode 2 vs. 2. Nous avons joué sur une carte relativement compacte. Les deux équipes commencent aux extrémités opposées avec beaucoup d'objectifs à capturer au milieu. Certains « drapeaux » produisent des points d'énergie ou de réquisition pour appeler ou améliorer des unités, d'autres distribuent de petites quantités de «points héros» utilisés pour invoquer vos guerriers les plus puissants. Vos choix initiaux sont très importants Après avoir sélectionné votre course, vous choisissez trois unités de héros avec des compétences et des coûts qui sont variables. Les moins chers peuvent être invoqués dès le début et s'ils sont tués, ils reviennent rapidement dans la bataille. Les Imperial Knight comme Wraithlords ou les Gabriel Angelos coutent beaucoup de points et il est mieux de les utiliser vers la fin du jeu pour progresser vers la base ennemie.

Pour décourager les attaques à la va vite, la base est protégée par un système composé de plusieurs niveaux. Pour frapper le cœur de la base, vous devez détruire une tourelle massive. Pour endommager la tourelle, vous devez démolir son générateur. Les bases ennemies sont situées loin de votre propre base ce qui créé ainsi des zones de guerre naturelles et avec des recoins ou se livrent des batailles en continue. C'est un système curieux qui vous permet de varier les stratégies selon que vous préfériez les fortes poussées ou le harcèlement sans répit de vos ennemis. Lors de nos deux premières parties, nous avons divisé nos forces afin que l'un de nous soit toujours en défense et l'autre en attaque. Il est intéressant de voir comment les stratégies évoluent lorsque que l'on joue en mode multijoueur. Ce mode de jeu basé sur de mini-objectifs à compéter offre pour certains un moyen évident de gagner tandis que d'autres pourraient préférer des options plus tactiques.

Le jeu est certainement plus micro que macro. Plusieurs unités ont activé des capacités telles que des grenades paralysantes, des barrages de missiles ou des rockets. La production de ressources repose sur la capture des points de ressources et vous devrez les défendre avec vos unités plutôt que vous attaquez aux emplacements tels que les tourelles, des champs de mines ou des bunkers. Vous devrez faire attention à beaucoup de choses en même temps, réfléchir rapidement et avoir de bons réflexes si vous voulez compenser le manque de puissance de feu. Longueur d'une partie est généralement d'environ 30 minutes.

Les Space Marines semblaient être la faction la plus facile à maîtriser au début. L'équipe est plutôt équilibrée et les troupes assez chères sont résistantes et peuvent encaisser les coups. Les drop pods leur permettent de se retrouver presque directement au cœur de la bataille. Si vous êtes diplômé de Dawn of War 1 ou 2, ces marines vous paraîtront très familiers.

Les Orks ont la réputation d'être le plus durs des trois factions, mais pour nous, les plus difficiles à maitriser son les Eldars. Les Orks sont grands, méchants et verts. Leurs armes de fortune frappent fort mais ils ne peuvent pas supporter autant de châtiments. Leur mécanique distincte vient sous forme de ferrailles qui peuvent être collectées par pratiquement n'importe quelle unité d'Orks afin d'améliorer leurs statistiques. Donc, une fois la bataille terminée, les Orks doivent partir à la recherche de ses éléments pour rester compétitifs.

Les Eldars eux sont rusés et ils s'appuient sur des tactiques de hit -and-run. Une fois qu'ils sont à cours de bouclier régénératif, leur santé faible les oblige à marcher ou mourir. Sur les trois courses, les Eldars semblaient les plus difficiles à jouer. C'est peut-être dû au fait que nous n'avons pas eu de tutoriel ou que nous n'avions pas l'expérience de campagne précédente.

Dawn of War 3 est un jeu assez spectaculaire à regarder. Alors qu'on pourrait penser qu'une seule unité pourrait ne pas avoir autant de détails que dans Dawn of War 2, l'augmentation de l'échelle compense largement le manque de détail. Une fois que les armes à feu, les lasers et les barrages d'artillerie remplissent le champ de bataille, cela ressemble à une guerre digne de 40K. C'est un environnement très bruyant mais de la meilleure façon possible. Pour aider le joueur à tout gérer, l'équipe nous indique les événements importants avec des repères claires. Il est également intéressant de noter que la fonction battre en retraite a été supprimée. En effet les titres précédents de DoW disposaient un bouton spécial pour ordonner aux unités de fuir et de se regrouper dans la base la plus proche avec des bonus de défense et un redémarrage de leur vitesse. Il était alors difficile de détruire entièrement ces unités car elles pouvaient fuir, se replier et reprendre des forces pour revenir de nouveau à pleine puissance.

Il y a aussi un système de niveau à prendre en considération. La campagne et le mode multijoueur sont récompensés par des skulls et autres points d'expérience, qui peuvent être utilisés pour les mises à niveau (cosmétiques et physiques) pour mieux personnaliser les forces et les faiblesses de votre armée.

Bien que nous ayons été plongés directement au cœur de la bataille, nous nous sommes adaptés et le titre a tenu nombreuses de ses promesses. En combinant la stratégie en temps réelle classique du premier jeu et les unités de héros du second, Relic a trouvé le bon équilibre. Les héros ne sont pas complètement inarrêtables mais sont capables d'exploits incroyables si on sait bien les utiliser. Mais si vous les laissez courir au milieu de la foule, ils vont se faire tuer sans avoir beaucoup d'impact.

Nous avons également été heureux d'apprendre que Relic comptait nous offrir un soutien total des mods. En effet, ces derniers ont contribué à garder le premier jeu en vie pendant très longtemps, ils veulent donc s'assurer que la communauté ait de nouveau accès aux entrailles du jeu comme c'était le cas pour les titres précédents. Dans l'ensemble, Dawn of War 3 se profile comme un jeu de stratégie en temps réel très prometteur avec la construction de base, des héros et une guerre qui a vraiment l'air authentique. C'est particulièrement appréciable dans une période où les MOBA à petite échelle se multiplient mais que les bons jeux de RTS classiques se font de plus en plus rares...