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Counter-Strike: Global Offensive

L'esport « légitime les produits » Acer

Rencontré en marge de la dernière Paris Games Week, Karim Ouahioune, directeur marketing et communication d'Acer, nous parle de la stratégie esport du constructeur.

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Karim Ouahioune, comment une entreprise de hardware comme Acer peut-elle s'investir dans l'esport ?

Aujourd'hui on est présent sur la scène esportive CounterStrike, à travers les quatre étapes des IEM, dont nous sommes partenaires depuis deux ans et pour les trois prochaines années. C'est une manière pour nous d'être présents car on équipe les joueurs avec nos PCs et nos écrans. C'est très important pour nous car cela légitime nos produits. C'est une manière aussi d'avoir leurs retours. Il y a la Rainbow Six Pro League. Egalement très important parce qu'en termes de puissances graphiques, on peut aller un peu plus loin que Counter Strike. Ensuite, au niveau local, certains pays ont des initiatives Comme en France le tournoi Solary ou en Asie la Predator League. On peut ainsi être présent de nombreuses manières différentes.

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Pourquoi Acer a sauté le pas ?

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Ça s'est fait naturellement. On a d'abord été présents sur ce qui constituait l'esport il y a plusieurs parties, à savoir les LANs parties. Et désormais également dans les stades et ça se voit un peu plus. La gamme gaming d'Acer, Predator, existe depuis plus de dix ans. Mais l'accent a été mis sur l'esport il y a environ quatre, cinq ans. L'investissement dans l'esport, véritable continuité du gaming, c'était vraiment évident pour nous. C'est pour ça qu'aujourd'hui on voit un peu plus Predator dans l'esport, que ce soit à travers les IEM ou la Pro League Rainbow Six par exemple, mais aussi nos tournois à nous.

Aujourd'hui, Acer se focalise principalement sur le partenariat avec des compétitions, et peu avec des équipes comme peuvent le faire d'autres marques de hardware - et comme vous l'aviez développé dans une précédente expérience professionnelle chez Asus avec le PSG - pourquoi ?

C'est une politique suivie par Acer pour le moment - qui sponsorise tout de même l'équipe Envy aux Etats-Unis. Tout simplement parce que gérer d'un point de vue marketing une équipe, c'est plus compliqué qu'un tournoi ou une compétition qui a l'habitude de créer du contenu et de la visibilité. Et puis c'est une manière aussi d'être assez agnostique, on ne prend parti pour personne. Quand on prend de la hauteur, on se demande si ça vaut le coup de financer une équipe - ce qui coûte très cher - et d'avoir un rayonnement assez limité par rapport à la possibilité d'être sponsor d'une énorme compétition qui est regardée dans tous les pays, comme les IEM.

Outre les compétitions, d'autres projets sont actuellement en cours, pour aller encore un peu plus loin dans l'investissement dans l'esport... C'est le cas avec Planet9, est-ce que vous pouvez un peu nous en parler ?

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Planet 9 c'est une plateforme en bêta fermée, ouverte à partir de janvier, à destination à la fois des athlètes amateurs et professionnels, pour les aider à s'organiser. Elle regroupe trois fonctionnalités. La première c'est les statistiques. Le site va récupérer tous les chiffres sur les manières de jouer, par exemple « où est-ce que le joueur meurt sur la carte, s'il vise plutôt les jambes ou le torse ». De manière à voir sur quel aspect il pourrait s'améliorer. Le second aspect se concentre sur l'équipe, à savoir comment organiser des tournois, comment trouver des joueurs de même niveau pour monter des équipes. Troisième fonctionnalité : le coaching, avec des experts esport qui peuvent donner des cours tarifés. C'est exactement ce qui existe un peu partout mais séparés, mais là on regroupe tout ça ensemble.

Comment on rentabilise ce genre d'initiative ?

Tout est gratuit, à l'exception de la partie coaching. Je n'ai pas encore la confirmation parce que tout n'est pas finalisé, il y aura probablement une sorte de commission sur le coaching. Mais pour nous, c'est un outil de visibilité bien sûr, mais surtout un outil qui peut nous permettre de comprendre les joueurs et de développer des machines pour répondre à leurs besoins.

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Karim Ouahioune, directeur marketing et communication d'Acer.

Pour le moment, la plateforme ne prend en compte que trois jeux, à savoir League of Legends, Dota et PUBG. Pourquoi avoir fait ce choix ?

Dota c'est parce que c'est un jeu qui cartonne en Asie, League of Legends en Europe et aux Etats-Unis, et PUBG également en Asie et dans les pays de l'Est. On ne pouvait pas arriver avec une plateforme avec trop de jeux, donc nous avons dû faire des choix. Mais d'autres devraient arriver, rien n'est annoncé officiellement. On peut imaginer du Rocket league, du FIFA, du Fortnite...

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