Français
Gamereactor
tests
Metroid Dread

Test de Metroid Dread : Un résultat à la hauteur des attentes

Beaucoup de travail a été consacré à Metroid 5, et ce travail paye.

Subscribe to our newsletter here!

* Required field
HQ

Pendant près de vingt ans, Nintendo a gentiment enterré la version "principale" en side-scrolling de Metroid. Et ce tandis que les itérations 3D (comme la trilogie Metroid Prime ou les spin-off un peu plus décevants de Team Ninja et Next Level Games) se multipliaient. C'est désormais aux Espagnols de Mercury Steam, seul "vrai" studio Metroidvania (dans le sens où ce dernier n'a travaillé que sur Metroid et Castlevania), que revient la lourde tâche de rendre à Samus Aran toute sa splendeur originelle.

HQ

Parce que Metroid Dread est une expérience pure Metroid. Un jeu de plateformes en 2D brillamment conçu qui reprend la plupart des ingrédients de Metroid 1 à 4, en y ajoutant une petite dose de modernité et quelques nouvelles idées. Certains éléments remontent aux remakes 3DS, et d'autres vont jusqu'à la Game Boy, pour en faire l'expérience du genre la plus aboutie à l'heure actuelle.

Ne vous attendez pas au niveau d'immersion que l'on pourrait exiger du futur Metroid Prime 4. Metroid Dread est condensé à l'ancienne ; j'ai mis environ huit heures pour le terminer, avec 40% de complétion. Autrement dit, vous pouvez voir le générique en moins de sept petites heures.

Ceci est une annonce:

La clé du succès était, et reste encore aujourd'hui, le level design. Beaucoup de travail a été consacré à l'incursion de Samus sur la planète ZDR : et ce travail paye ! Metroid Dread distille parfaitement les indices qui vous permettront d'avancer, en masquant habilement les chemins qui vous sont encore fermés pour que vous vous retrouviez organiquement là où vous devez être simplement en explorant. De plus, revenir sur vos pas sera beaucoup moins fastidieux qu'auparavant. Vous serez évidemment amené à repasser par des zones, mais ce ne sera jamais vraiment une corvée...

Metroid DreadMetroid Dread

Et ce tour de force est possible grâce aux pouvoirs que vous amassez. Ils sont nombreux, beaucoup plus que ce à quoi les Metroid 2D nous avaient habitué. Et contre toute attente, vous obtenez rarement le pouvoir dont vous pensez avoir besoin, plutôt des ressources que vous prévoyiez de recevoir bien plus tard. Une approche faussement ouverte pour donner un sens de liberté en opposition à la nature relativement linéaire du jeu. Le jeu vous fera des suggestions, vous aiguillera, mais vous devrez réfléchir à où aller sans que vous soyez bloqué pour autant. Après tout, si vous avez atterri ici, c'est qu'il y a quelque chose à y faire !

Pour pouvoir explorer librement, vous êtes extrêmement agile : vous pouvez glisser, shift, rouler, viser, contrer et bouger telle la Samus de Samus Returns. Autant de mouvements qui font que vous finirez par presser tous les boutons d'un coup pour sortir les pirouettes les plus avancées.

Ceci est une annonce:
Metroid DreadMetroid Dread

Plusieurs mécaniques ont été pensées pour empêcher le jeu de devenir monotone. Notamment des séquences scriptées et des évènements qui modifient la carte (c'est tout ce que nous pouvons dire sur le sujet), sans oublier les ennemis, les embuscades, les sept E.M.M.I.* et les boss...

Ces sentinelles ne sont pas aussi terrifiantes que ce qu'elles laissent penser (je fais toujours des cauchemars du SA-X de Fusion), mais les zones qu'elles protègent changent drastiquement la façon dont vous évoluez. Vous devez vous échapper sans vous faire repérer le temps de charger le Omega Blaster de Samus pour les détruire. Rien de révolutionnaire certes, mais les éliminer est particulièrement gratifiant puisque cela signifie que vous hériterez de leur pouvoir signature.

La même chose s'applique aux boss, qui ont été grandement améliorés depuis Samus Returns. Certains se démarquent très largement du lot (encore une fois, nous ne pouvons vous en dire plus pour ne rien vous gâcher) ; sachez simplement qu'ils sont variés, cinématiques et parfois même difficiles...

Metroid DreadMetroid DreadMetroid Dread

Metroid Dread est aussi un très beau jeu. L'art et la technologie se combinent de façon bien plus agréable que sur ses prédécesseurs. Les environnements sont splendides, les animations très fluides. L'arrivée dans des zones comme Burena est aussi atmosphérique que ce que Metroid Prime pourrait proposer mais d'un point de vue extérieur. Vous trouverez évidemment des éléments génériques çà et là, mais beaucoup moins que de moments et lieux marquants.

De plus, Metroid Dread est un opus intéressant d'un point de vue narratif, contenant des retournements et évènements avec de vrais impacts sur la trame globale de la série. Je ne peux vous en dire plus (oui, encore une fois !), mais si vous êtes familier du lore Metroid, vous en aurez pour votre argent.

Metroid DreadMetroid DreadMetroid Dread

Pour conclure, Metroid Dread est tellement plaisant que vous aurez certainement envie de le terminer à 100%. Les sensations étaient presque identiques à celles de Fusion il y a presque 20 ans. Le gameplay n'est pas particulièrement révolutionnaire mais reste parfaitement exécuté et interconnecté. Dans le lot de compétences, certaines seront peut-être sous-utilisées, mais cela n'empêche pas d'en profiter. Les fans de Metroid ont enfin le jeu qu'ils méritaient !

HQ
09 Gamereactor France
9 / 10
+
Agile, progression suggestive, le backtracking pas fastidieux, l'histoire, les couleurs vibrantes sur la OLED, des combats de boss et moments mémorables, des ennemis évolués, finition aux petits oignons...
-
La typographie laide, quelques designs peu inspirés et répétitifs, des améliorations sous-exploitées...
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

Sur le même sujet



Chargez le contenu suivant