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La saturation des jeux vidéo et ses raisons

L'ambassadeur indie Rami Ismail réfléchit à la saturation de l'industrie du jeu vidéo lors du DevGAMM à Gdańsk.

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Ce n'est un secret pour personne que l'industrie traverse une mauvaise passe. Le manque d'idées nouvelles et le mauvais financement de certains studios font que nous avons de plus en plus de problèmes pour profiter de ce que nous aimons tant. La saturation de certains genres est un symptôme que les studios ne veulent pas parier sur des idées non conventionnelles de peur de perdre cet investissement. C'est ce dont a parlé Rami Ismail, ambassadeur et conseiller indie, en prenant le micro de Gamereactor au DevGAMM de Gdańsk pour évoquer ses craintes pour l'avenir.

Dans ses remarques, Rami affirme qu'il y a une certaine saturation, mais pointe du doigt ce qu'il considère comme un problème plus important. "Je pense que fondamentalement, le principal problème est juste que le modèle de fabrication des jeux, même des jeux indé, ou du moins ce que nous appelons généralement des jeux indé dans la sphère commerciale, n'est-ce pas ? (...) Les coûts ont juste explosé, et c'est à cause des éditeurs dans une certaine mesure, parce qu'ils peuvent se permettre un budget de 300 000 dollars avec un budget marketing de 200 000 dollars."

Nous avons une industrie très chère, où les prix ne cessent de grimper, dans tous les domaines de l'édition du produit. Des jeux plus petits, avec des graphismes moins bons et une production plus rapide sortent de cette situation. "J'espère que nous verrons cela dans les AAA également, un peu comme des projets plus petits et plus durables.
Mais pour l'instant, l'économie des jeux, ça n'a pas de sens. Ils ne sont pas durables. Ils ne peuvent pas se développer. Les studios et les éditeurs AAA essaient de réduire leur taille et leur échelle, et de passer à l'AA, alors la saturation sera encore plus grande."

Rami met également en évidence la raison derrière la perte de créativité de certains studios. De nombreux développeurs avaient le contrôle créatif de leurs projets, mais se sont retrouvés avec une croissance tellement géante qu'ils ont été obligés de réduire la voilure. "Ils sont devenus dépendants des financements externes, cela leur enlève cette liberté créative. Parce que tout est cher, tout doit être sécurisé, et parce que tout est sécurisé, rien ne récupère ses revenus. C'est une boucle vraiment frustrante.

Si tu veux approfondir la situation actuelle de l'industrie, tu peux regarder l'interview complète sous-titrée ci-dessous.

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