Away: Journey to the Unexpected

Les jeux roguelite ont tendance à trop souvent tomber dans le sérieux. Après tout, qui voudrait rejouer encore et encore les mêmes choses à part les joueurs hardcore ? C'est pourquoi Away : Journey to the Unexpected est une bouffée d'air frais pour le genre avec son design coloré et un style artistique rappelant des anime japonais comme Dragon Ball Z.

Comme si le jeu n'était pas déjà loin des standards du genre, l'histoire met en scène un garçon à la recherche de ses parents ayant pour seule arme un bâton. Vous vous réveillez un jour en réalisant que quelqu'un a creusé un tunnel dans le sous-sol de vos grands parents. Grands parents chez lesquels vous vivez pendant que vos parents sont contraints de travailler, à vous de découvrir ce qu'il se passe.

Sans spoiler, les évènements sont liés à une sorte de substance qui corrompt tout sur son passage, et elle-même est liée à des Aliens. Un scénario farfelu qui colle parfaitement au monde d'un enfant. Vous trouverez quelques notes çà et là en explorant pour vous aider à comprendre le monde dans lequel du jeu.

Dit comme ça, vous pensez surement que Away est plus un jeu linéaire qu'un roguelite, et vous n'avez pas tort. Le jeu oscille entre les deux aspects. Il y a plusieurs niveaux et vous devrez travailler très dur pour en débloquer toutes les étoiles. Chose faisable uniquement en les faisant encore et encore.

Chaque fois que vous mourrez (ou que vous êtes assommé ou quoique ce soit) vous gagnez de l'XP, ce qui vous ouvre l'accès à des améliorations comme plus de cœurs. Le jeu contient des objectifs à atteindre avant de pouvoir progresser : trouver trois donjons avec trois interrupteurs qui ouvrent la porte vers le boss final mais avec ces améliorations, vous pouvez simplement passer outre cela en accélérer le processus à chaque fois plutôt que de vous rendre plus puissant.

Donc à chaque fois que vous mourrez, vous retournez chez vos grands parents via la porte que vous avez emprunté pour sortir. Cependant, l'un des écueil dans lequel tombe le jeu est qu'il y a beaucoup de rétro-inspection (ce qui semble évident mais écoutez-nous). La beauté du genre repose dans le fait que une fois que vous avez amélioré votre équipement, vous retournez très vite dans le cœur de l'action : le combat. Mais dans Away, vous vous retrouverez trop souvent à aller d'endroit en endroit pour cocher vos objectifs. Un travail bien trop fastidieux et long à faire avant de pouvoir retourner au combat

Les amis sont un composant clé de l'expérience du jeu, il est nécessaire d'aller les chercher. Grâce aux cubes d'amitiés, vous pouvez débloquer de nouveaux dialogues avec les personnages pour les rallier à votre cause et être capable de les utiliser pour un certain temps. Ces personnages additionnels mettent de nouvelles attaques à vos disposition pour faciliter votre run.

En plus de tout cela, il y a également un vendeur qui vous des items (un en stock à la fois, ce serait trop facile sinon), comme de la nourriture pour la vie, des feux d'artifices et des cubes d'amitiés. En utilisant tout ceci dans les niveaux, vous survivrez bien plus longtemps. En collectant également l'XP et les pièces, vous irez de plus en plus loin à chaque fois, comme c'est le cas pour n'importe quel bon roguelite.

Vous pouvez utiliser les feux d'artifices et les compétences pour infliger des dégâts mais la plupart du temps, vous serez au corps à corps avec votre bâton et c'est l'aspect par lequel le jeu est le plus décevant. Tout les ennemis sont en 2D dans un monde en 3D, ce qui ne poserait aucun problème dans un jeu comme Danganronpa ou ils servent simplement aux dialogues. Mais en combat, cela rend la perception de l'espace très compliquée lorsque vous devez les taper. Bien trop de fois avons-nous frappé trop loin sans toucher ou trop près après avoir pris un coup. Éviter les coups relève de la chance.

Ceci dit, malgré le défi logistique que ce style représente, il reste très agréable à explorer. C'est simple mais tout sauf laid et les personnages collent parfaitement au monde Fantasy et coloré du jeu. Nous trouvons juste dommage qu'ils soient en deux dimension simplement parce que cela rend le combat bien plus compliqué.

Notre bref temps devant Away puisque le jeu ne dure que 5h en tout, il y a beaucoup de variété surtout concernant l'aspect visuel. Ce n'est pas parfait et le combat est un peu maladroit mais le tout reste un roguelite parfaitement digeste avec quelques éléments supplémentaires que vous ne risquez pas de trouver autre part. Après tout, où pouvez-vous jouer un arbre vivant assoiffé de sang qui applique à votre écran un filtre sépia ?