Atomik: RunGunJumpGun

Atomik : RunGunJumpGun se place aux côtés de Celeste ainsi que de Super Meat Boy comme l'un des jeux de plateforme les plus difficiles sur l'eShop de Nintendo. Tout d'abord lancé sur steam en 2016, Atomik (appelé simplement RunGunJumpGun à cette époque) vous permet d'incarner un astronaute armé d'une mitraillette au travers de plusieurs niveaux à l'ambiance psychédéliques et aux pièges mortels. Son arrivé sur la Switch apporte un tout nouveau Mode Bouclier et les 120 différents niveaux inclus s'enchaîneront d'eux même sans que l'on voit le temps passer. Mais la version Switch présente-t-elle son édition définitive et oblige-t-elle ceux qui la possèdent déjà à la racheter ?

Une importante part du charme d'Atomik, comme pour le précédemment mentionné Super Meat Boy, réside dans sa simplicité. Grâce à une force inconnue qui vous propulse vers l'avant, vous n'avez besoin que de deux touches pour éviter les pointes, scies circulaires et autres missiles sur votre chemin. Le bouton L vous permet d'utiliser votre mitraillette afin de vous élever dans les airs tandis que le bouton R vous sert à vous débarrasser des pièges et des projectiles. Chaque niveau (en fonction de la difficulté) vous prendra entre 10 et 30 secondes à terminer mais vous prendrez bien plus de temps dans l'ensemble pour trouver votre chemin vers la sécurité. Heureusement pour ceux qui, comme nous, ont enregistrés plus de 1340 morts, cela ne prend pas longtemps après un échec pour être replongés au cœur de l'action.

Des orbes vertes appelées atomiks illuminent votre chemin et sont nécessaires afin d'avoir accès aux trois planètes extra-terrestres. Les atomiks sont la seule forme de ressources du titre que l'on peut collecter et sont généralement situées dans les lieux les plus difficiles à atteindre, ce qui requiert souvent plusieurs essais et échec pour les obtenir. Cela offre une dose supplémentaire de challenge pour les joueurs les plus chevronnés et augmente drastiquement la rejouabilité puisque cela ajoute un objectif de plus au simple fait d'aller d'un point A à un point B. La seule lacune que cela impose est qu'en dépit de recevoir un plus haut taux de réussite vous n'obtenez rien pour votre dur labeur. Il aurait été intéressant que les atomiks permettent de débloquer certains niveaux bonus ou même certaines illustrations de la conception du jeu.

Atomik propose donc 120 niveaux séparés parmi trois mondes différents et cela nous à pris quatre bonnes heures à terminer (sans compter les centaines d'atomiks que nous avons ratés). Dans certains niveaux nous étions chargés d'éviter les tirs d'un vaisseau extra-terrestre tandis que dans un autre nous nous retrouvions poursuivis de près par une scie circulaire que nous avions préalablement détachés. Tellement de choses apparaissent au fur et à mesure de notre route que cela permet de garder une action constante et variée afin que, bien que gardant une idée ou un motif similaire, les différents niveaux ne lassent jamais. Certains niveaux aquatiques cependant commencèrent à devenir quelque peu rébarbatifs puisque les commandes se retrouvent inversées et qu'il était compliqué de s'y adapter au départ vu la vitesse de réaction demandée.

La palette de couleurs vives d'Atomik ainsi que sa bande-son électronique nous projette dans un état de bonheur intense. Sur la Switch, cela rendait parfaitement bien et ce, aussi bien en mode portatif qu'avec une utilisation de console de salon, et durant nos quatre heures de jeu nous ne nous somme jamais heurtés à de quelconques soucis de performances. En revanche, certains sons d'explosions sonnaient quelques peu confus, ce qui commençait à nous faire légèrement grincer des dents puisque la mort est une part vraiment proéminente de l'expérience de jeu. Nous avons du modifier le panneau de commandes puisque les touchent principales qu'étaient L et R ne semblaient pas naturelles et causaient un certain inconfort après de courtes périodes de jeu.

Comme nous l'avons dit précédemment, la version Switch inclus un tout nouveau Mode Bouclier. Ce mode permet de ralentir la rapidité des mouvements, donnant ainsi au joueur beaucoup plus de temps pour réagir aux obstacles qui se présentent devant lui. Cela est parfait pour tous les nouveaux joueurs qui pourraient se sentir quelques peu intimidés par la difficulté élevée de ce jeu. La Switch, bien entendu, bénéficie de son aspect portatif et nous avons d'ailleurs trouvé que le jeu se jouait parfaitement bien lors de trajets en raison de la brièveté de ses niveaux. En revanche, il nous est apparu comme une réelle occasion manquée le fait de ne pas avoir implanté de mode multijoueur à ce titre, et avec la seconde manette Joy-Con, les joueurs auraient pu faire la course ou bien combattre côte à côte pour éviter les obstacles. Un mode multijoueur sur la Switch aurait peut-être justifié un nouvel achat, et aurait très certainement fait ressentir cette version comme une édition définitive.

Atomik : RunGunJumpGun convient à quiconque ayant le budget pour un challenge relevé. Le gameplay simple à deux touches est superposé à un excellent design des différents niveaux et nous somme rapidement tombés amoureux de son côté excentrique ainsi que de sa bande-son. Il aurait été appréciable, en revanche, de voir apparaître un mode multijoueur et certains ajouts pour la collecte des différentes ressources. Comme son modeste prix l'indique cependant, il est aisé de passer au-dessus de ces lacunes et cela reste un titre que nous recommandons totalement aux fans de Celeste et de Super Meat Boy.