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L.A. Noire

Test de L.A. Noire (Switch)

Cole Phelps est de retour sur PS4, Switch et Xbox One.

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Le détective Cole Phelps est un homme pas facile à aimer. Au début, il semble être un peu éteint, mais au fur et à mesure que l'histoire se déroule et qu'on va creuser à l'intérieur de sa personnalité, il est clair que ce n'est pas le genre de gars avec qui on irait boire un verre après le boulot. Même si c'est un peu un glaçon, Phelps est un personnage fascinant et une des personnalités les plus nuancées et intéressantes qu'on ait pu rencontrer ces dernières années. Il est bourré de défauts d'un côté, donne des leçons de morale. Et de l'autre, il est inexpiable, mais toujours fascinant...

Fascinant, tout comme le jeu dont il est le protagoniste principal : L.A. Noire. La regrettée Team Bondi explore dans cet open-world d'action et d'aventure des avenues où on ne s'aventure pas souvent dans l'univers du gaming. Une expérience pour adultes, avec des personnages provocateurs et une intrigue sombre qui met au jour au fil du temps des crimes tordus. Six ans après sa sortie initiale, l'original thriller d'enquêtes est de retour, avec de nouvelles commandes sur Nintendo Switch et un rendu visuel optimisé sur PS4 et Xbox One. Mais alors que l'année 2017 nous a offert des jeux vraiment exceptionnels, est-ce que cette vielle affaire que l'on pensait classée mérite d'être revisitée ?

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Malgré qu'il accuse par certains moments son âge, L.A. Noire résiste encore après toutes ces années. Lors du premier lancement, l'argument clé de vente du jeu, outre son cadre et son histoire, était l'utilisation de motion capture de haute qualité et la direction prise lors des interrogatoires et des interviews. Aujourd'hui, en 2017, la qualité du travail et de son scénario bien ficelé permet au titre de conserver son attrait.

L'histoire de Cole l'emmène à travers plusieurs départements de la police de Los Angeles. Après avoir démontré ses capacités au volant, Cole est promu au rang de détective et débute des investigations d'une teneur parfois glauque. De nombreux éléments narratifs s'entremêlent pour dépeindre une image frappante de cette époque, avec des cinématiques qui explorent à la fois le passé de Cole dans l'armée pendant la guerre, ou des dialogues qui restent encore en mémoire.

C'est une fin magistrale et L.A. Noire est sans aucun doute un des jeux les plus populaires lancés sur la précédente génération de consoles. Pas l'un des meilleurs toutefois compte tenus de ses nombreux défauts lorsque l'on s'y penche de plus près, mais un titre dont l'originalité a pu surprendre hier autant qu'aujourd'hui d'ailleurs...

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Le jeu mélange investigation et chasse aux indices avec des scènes d'interrogatoires où les joueurs doivent utiliser une combinaison de leur propre intuition et des paroles subtiles des personnages qu'ils rencontrent pour façonner leurs interrogatoires. Toute l'action se déroule dans le L.A de l'après-guerre et pour la majeure partie, elle reflète brillamment l'état d'esprit grâce à une excellente bande-son, à l'architecture finement respectée et aux designs des véhicules et des citoyens qui y vivent. Entre courses-poursuites, travail minutieux d'enquêteurs à la recherche du moindre indice et quêtes secondaires permettant par moments de déconnecter de la trame principale qui peut s'avérer déprimante (de par sa nature, pas son écriture), la variété est ici au rendez-vous.

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L'enjeu principal avec L.A. Noire est que lorsqu'il s'agit de jouer, c'est « touche à tout et bon en rien ». Presque tout a été amélioré (à peine une surprise compte-tenu du temps écoulé depuis son premier lancement) et si on décompose ses composantes, ça ne colle pas tout à fait. Les séquences de poursuites et les combats peuvent être difficiles et même décevantes, certains des interrogatoires sont difficiles à présager à cause du manque de précision qui les entoure et le monde où tout l'on évolue peut donner une impression de mort par moments. Cependant, L.A. Noire est mieux que la somme de toutes ses parties et quand on considère le jeu dans sa totalité, c'est dur de ne pas être charmé par son allure et son style.

Les interrogatoires qui sont la plus grande force du jeu sont, paradoxalement, aussi la source de nos plus grandes frustrations. Ça peut être vraiment difficile de jauger ce que pourrait dire Phelps à tout moment. Les options possibles pour les échanges fonctionnent mieux qu'avant, mis manquent toujours un peu de nuance. Toutefois, on n'a jamais été obligés de revenir en arrière et de repasser les conversations, parce que même quand on a l'impression de s'être trompé, les résultats nous donnent toujours quelque chose pour réfléchir à l'histoire qui continue à s'écouler gentiment.

Mais qu'en est-il de sa propre restauration ? L.A. Noire est en 4K avec support HDR sur PlayStation 4 Pro et Xbox One X, tandis que les propriétaires de Xbox One normale et de PS4 devront se contenter de 1080p. Les deux versions contiennent des textures revues à la hausse, un meilleur éclairage et des angles de caméras supplémentaires pour les cinématiques, mais indépendamment de la console, tout a été réalisé avec une Steady 30 FPS. Tant pis pour les plus pointilleux qui auraient souhaité une vitesse de trame plus dynamique, un must pour l'achat de ces remasterisations et c'est difficile de comprendre pourquoi les propriétaires de Xbox et de Pro ne peuvent pas avoir le choix entre 4K et 60 FPS.

La mise à jour graphique est à la hauteur, mais sans être non plus renversante. Il ne s'agit pas d'un remake et malgré la mise à jour de ces textures, c'est facile de repérer à quelle époque le jeu a été conçu. C'est pourquoi l'animation par reconnaissance faciale du jeu est si déterminante, puisqu'elle a survécu au test du temps et offre des variations pour chaque réalisation de caractère. Grâce à l'intégration des affaires incluent dans les DLC post-lancement dans la campagne principale, c'est donc maintenant une expérience complète.

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La version Switch du jeu inclut le même contenu, mais il est aussi fourni avec quelques fonctionnalités qui se distinguent. En utilisant les contrôles gyroscopiques offerts par Joy-Cobs, les joueurs peuvent examiner les preuves et on peut utiliser le « HD Rumble » comme un guide pour quand on zoom pour voir de plus près. C'est un ajout bienvenu, comme la fonctionnalité « écran tactile » qui nous permet d'interagir avec des objets et d'accéder à la map deux fois plus vite, mais au final, aucun des contrôles n'est aussi accessible que les contrôles standards pour exécuter les mêmes fonctions (avec peut-être une exception pour la carte).

Bien sûr, jouer en mode portable est une vraie attraction et la brièveté relative de chaque cas en fait l'idéale aventure en open-world pour jouer sur des temps très courts, ce qui le rend particulièrement adapté pour jouer partout étonnement, cependant prenons garde, n'importe quel reflet de lumière autour de nous peut et va obscurcir les détails sur l'écran, ce qui n'est pas l'idéal dans un jeu où tout est centré sur le détail. Cela étant, L.A. Noire est meilleur quand on joue en mode portable en 720p et le petit écran fait des merveilles pour les visuels. Par contre, en y jouant sur un grand écran en 1080p, le thriller policier de l'équipe Bondi commence à trahir son âge. Encore pire, quand il y a des baisses de débit d'images et il y en a plein, spécialement pendant les moments de chaos et quand on entre dans les buildings, c'est bien plus appréciable sur un écran de télé de 40 pouces.

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L.A. Noire a tellement de choses intéressantes à faire valoir, de son récit à sa gamme de mécaniques pour créer une expérience toujours engageante. L'écriture du script et les résultats de la motion capture (capture de mouvement) du casting se positionnent toujours parmi les meilleurs dans le business. Les amateurs de fiction noire prendront leur pied avec cette représentation de la Team Bondi de cette période iconique de l'histoire américaine. Souvent, lorsqu'il s'agit de jeux en open world (en environnement ouvert), l'histoire passe au second plan dans le lieu lui-même, mais ici, ils travaillent ensemble en tandem pour délivrer une expérience totalement unique. Malgré ses nombreux défauts, nous aimons toujours beaucoup ce jeu d'aventure en open world (en environnement ouvert) et même si ça n'est pas la remasterisation la plus impressionnante à laquelle on ait joué, on le recommande vivement aux personnes qui n'ont pas peur de jouer à des jeux un peu différemment.

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08 Gamereactor France
8 / 10
+
L'histoire, les personnages, les animations faciles, l'aspect nomade de la Switch.
-
Performance décevante de la Switch, le titre accuse par moments le poids des ans...
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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