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Divinity: Original Sin II

Divinity : Original Sin II

Une expérience tout simplement formidable.

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Les aficionados de jeux de rôle ont eu de quoi se régaler ces dernières années. Bien sûr, il y a eu quelques déceptions en cours de route, mais une pléthore de RPG d'exception ont fait leur apparition. Parmi eux, on retrouve le génialissime Divinity : Original Sin, financé sur Kickstarter et développé par Larian Studios, a désormais le droit à une suite. Le titre propose une aventure épique avec des combats au tour par tour dans le monde fantaisiste de Rivellon.

Comme souvent avec le genre, vous commencez par la création de votre personnage. Vous avez ici le choix entre quatre races : Humains, Elf, Nain et Lézard, ainsi que leur variante zombie. Chacune présente des capacités qui lui sont naturellement propres. Les lézards peuvent par exemple cracher du feu et les zombies crocheter des serrures sans avoir besoin d'outils etc. Ces compétences vous seront utiles à la fois pour les mécaniques de jeu, pour le déroulement du récit mais aussi la résolution d'énigmes.

En ce qui concerne la customisation de votre apparence, les options sont plus limitées mais suffisantes pour vous façonner un avatar unique. Les archétypes proposés tiennent uniquement un rôle d'exemple car il n'y pas de restrictions de classe ici. Les joueurs plus expérimenté apprécieront la possibilité de trifouiller les stats et autres points de compétence à leur guise.

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Pour les moins connaisseurs, il est cependant recommandé de choisir l'un des six personnages Origine. Ils offrent une histoire individuelle riche aux buts et motivations propres intégrés à une campagne profonde et complexe. Il est tout à fait possible de personnaliser aussi ces personnages, à part leur voix, nom et quelques petits détails visuels. Le Prince Rouge ne pourra par exemple pas avoir une autre couleur...

Les événements de la campagne se déroulent quelques siècles après le premier opus. La force magique de la Source est désormais proscrite. Les initiés à la saga seront ravis de croiser des références et clins d'œil au passé. Vous débutez l'aventure en tant que condamné pour sorcellerie. Votre séjour sur le bateau qui vous porte vers votre prison sera l'occasion d'apprendre les rouages et mécaniques et vous présentera aussi les différents personnages que vous serez amenés à rencontrer lors de vos péripéties. Une fois arrivée au fort, de nombreuses possibilités d'évasion s'ouvrent à vous pour enfin véritablement commencer l'aventure. Des tribulations qui iront jusqu'à impliquer des dieux dont il est intéressant de voir comment leur nature est traitée et débattue de manière plus réfléchie, mais toujours très Heroic-Fantasy...

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Le monde fantaisiste que Larien a créé est assez original et riche en surprises. C'est simple, vous ne savez jamais à quoi vous attendre ici. Les personnages sont très nuancés, rien n'est tout blanc ou tout noir. Des dilemmes moraux et des choix difficiles vous attendent, certains ayant même des conséquences imprévisibles. Grâce à cette neutralité de jugement, le fait de jouer un antihéros ne dérange en rien. Certains de vos choix peuvent déplaire sans paraitre pour autant injustifiés ou répréhensibles

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Les histoires des personnages Origine pimentent le récit et offrent une rejouabilité considérable. Ils conduisent à des conflits internes, que cela soit en mode solo ou en coop. Le jeu n'hésite pas à placer des joueurs humains l'un contre l'autre par moment, ce qui vous demande de faire preuve d'autant de stratégie pendant les batailles que durant vos conversations. Bien que les alliés PNJ se comportent de manière tout à fait agréable, il est notamment possible d'expérimenter votre parcours en loup solitaire sans grande perte de votre efficacité.

Le monde est rempli de détails qui accentuent la trame. Les personnages peuvent sembler standards mais les environnements, eux, sont magnifiques. Ces derniers sont de véritables exemples dans le domaine design. Jamais les décors ne se répètent ou ne se recyclent.

Une chose qui nous avait déplu dans le premier épisode, c'était la masse de lecture imposée. Original Sin II ayant encore plus de dialogues, ce dernier a plutôt misé sur le doublage des lignes par pas moins de 80 acteurs différents. Un choix judicieux qui préserve la progression de l'ennui et l'empêche de devenir soporifique.

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Bien que beaucoup de conflits peuvent être résolus par la voie pacifiste, les combats au tour par tour ne sont jamais bien loin. Chaque personnage possède un certain nombre de points d'action à dépenser dans des mouvements, des compétences et l'utilisation d'item. Le système est juste mais intransigeant. Quelques mauvais choix conduisent inexorablement à la défaite, surtout qu'il est possible ici de blesser ses alliés. L'essence des combats repose sur les combos d'éléments. Par exemple, l'un fait appel à la pluie tandis que le suivant utilise un sort électrique pour combiner et amplifier les effets. Il est d'ailleurs parfois très amusant d'assister à un combo totalement involontaire aux conséquences dévastatrices et de fait amusante. Les possibilités sont quasi infinies et seront la clé de toute victoire.

A noter qu'une nouvelle mécanique a été introduite, à savoir les amures magiques. Elles protègent le porteur de différents effets, ce qui demande au joueur de les détruire pour une plus grande efficacité. Cela procure également une immense satisfaction lorsque les coordinations réussissent pour atteindre l'ennemi là où cela fait le plus mal. Sachez aussi que le jeu propose quatre niveaux de difficulté différents pour ajuster votre expérience à votre goût.

Contrairement à son prédécesseur, cette suite est dénuée de bugs, ce qui est bien plus agréable. Il est vrai que les interfaces auraient pu être un peu plus peaufinées avec de meilleurs menus et système d'inventaire. L'échelle peut aussi être trompeuse, vous mettrez parfois plus de temps à couvrir des lieux pourtant plus réduits. Toujours pour rester au niveau de la taille, il aurait peut-être été plus aisé que certains champs de bataille soient un peu plus vastes, en raison de certains sorts qui laissent trop peu de marge dans certaines zones. Même si ce facteur procure une toute nouvelle couche de stratégie.

En ce qui concerne la durée de vie du titre, rien à redire de côte-là. La campagne vous fournira des dizaines et dizaines d'heures, sans parler de la réelle rejouabilité offerte par les six personnages Origines. Mais si cela ne vous suffisait pas, vous pourrez toujours vous lancer dans le mode Dungeon Master qui permet à des joueurs d'assumer le rôle de Maître du jeu et ainsi créer leur propre aventure en plus d'un mode JcJ.

Divinity : Original Sin II est certainement l'une des meilleures productions de l'année 2017, ce qui conduira peut-être à établir la saga comme un classique des RPG. Le soin apporté à ce monde immersif aux possibilités vaste et au design détaillé nous a impressionnés. Un must have pour tous les fans du genre !

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10 Gamereactor France
10 / 10
+
L'histoire, la liberté de choix et mouvements, les détails, la richesse du monde, le combat...
-
Difficile d'accès, combats à petite échelle, interface perfectible...
overall score
La moyenne de Gamereactor. Quelle note lui attribueriez vous? La moyenne est établie à partir des notes accordées par les différentes rédactions européennes de Gamereactor

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