Bulletstorm: Full Clip Edition

Passé relativement inaperçu lors de sa sortie initiale en 2011, Bulletstorm est de retour. Et il compte bien prendre sa revanche. Profitant d'une remise à niveau visuelle de circonstance, le shoot-em um propose même de vivre l'aventure dans la peau d'un certain Duke Nukem... Si Full Clip Edition pêche par son manque de contenu inédit, il mérite tout de même d'être découvert par ceux qui l'aurait manqué il y'a maintenant six ans...

Bulletstorm vous invite à suivre Grayson Hunt, chef de l'unité d'assassinat de l'unité black ops Dead Echo, après avoir été trahis par son ancien chef, le général Serrano. Luttant contre l'alcoolisme et les cicatrices de son passé, vous allez commander Grayson qui est accompagné par son allié à moitié robot, Ishi, dans la traque du général après s'être écrasé sur la mystérieuse planète de Stygia. Bien que le script soit essentiellement constitué de répliques courtes et d'humour sarcastique, le récit tombe à plat en l'absence de personnages capable de véritablement l'incarner.

Si Bulletstorm échoue à proposer un récit réellement convaincant, il excelle par son action effrénée, où la créativité est grandement récompensée. Attaché à votre poignet, un fouet électronique que vous pouvez utiliser pour expédier vos ennemis dans les airs, sur la trajectoire des tirs d'armes à feu ou dans des pièges repartis dans l'environnement. En effet, au milieu des arènes de tirs on retrouve, dispersés, des dangers tels que des chariots à hot-dogs explosifs, des plantes carnivores et des pales de ventilateur en mouvement. Un coup de pied dans la bonne direction est parfois suffisant pour assurer une fin atroce à vos ennemis. Vos choix d'armes de base peuvent apparaître légèrement limités, mais il est possible d'y ajouter un effet secondaire plus puissant.

Pour chaque cible tuée, vous recevrez un nombre déterminé de points de compétences, qui varient en fonction de la façon de votre skill shot. C'est de loin ce qui nous a procurer le plus de plaisir dans Bulletstorm, obtenir et exécuter tous les Skill Shots tirs est un réel objectif qui rend la progression beaucoup plus amusante. Le système de Skill Shot encourage la créativité et vous oblige à dépasser l'usage d'une arme ou d'une stratégie en particulier. Boire des bouteilles de whisky ou réagir rapidement aux événements clés vous accordera également des points supplémentaires. Une fois que vous avez recueilli suffisamment de points de compétences, vous pouvez les investir pour débloquer de nouvelles capacités et autres effets ou dans l'achat de nouvelles armes.

Alors que le gunplay est rapide et réactif, le schéma de contrôle est selon nous encombré par quelques choix discutables. Maintenir le bouton Y (sur Xbox) affiche la roue d'armes, mais la même touche permet également de changer d'arme, ce qui s'avérer confus et frustrant par moments. Il n'y a pas non plus de possibilité de sauter, ce qui limite votre choix d'action pendant le combat, et la seule façon de déplacer des objets reste de les approcher et d'attendre qu'une invitation à la saisir apparaisse. Bien sûr, cela ne nuit pas irrémédiablement à l'expérience, mais si People Can Fly aurait pu renouveler les commandes de jeu et moderniser davantage son gameplay. .

Plutôt que de se contenter de changements cosmétiques, le remaster a complètement remodelé le titre d'origine, avec des personnages et des environnements désormais bien plus détaillés. People Can Fly s'est efforcé à peaufiner le titre dans tous ses aspects. Si Bulletstorm ne peut dissimuler par moments son âge, on lui donnerait quand même mois de six ans, une éternité avec l'évolution permanente que nous offre les jeux vidéo.

En dehors de la campagne principale, vous trouverez un mode Echoes axé sur les scores, dans lequel vous visiterez des endroits familiers pour exécuter autant de skill shots différents que possible (il y a même de nouvelles cartes incluses). Dans ce mode, vous pouvez rivaliser avec des amis et d'autres membres de la communauté pour atteindre le meilleur score au classement, mais seul l'avenir dira si cela deviendra une compétition réellement populaire. Il y a aussi le mode Anarchie, qui est similaire au mode horde vu dans Saints Row 3 et Gears of War, car vous allez vous battre avec vos amis pour survivre à autant de vagues d'ennemis que possible. Les deux modes vous permettent de perpétrer des carnages fidèles à la promesse de Bulletstorm sans avoir à parcourir les éléments de l'histoire.Toujours pas de campagne en coop malheureusement, qui avait pourtant rencontré un certain succès dans les titres de la série de Gears of War et aurait certainement contribué à améliorer l'offre globale.

Alors que Bulletstorm propose une expérience plus qu'appréciable, que vous y ayez joué précédemment ou non, nous ne pouvons manquer de souligner que le remaster ne contient pas de nouveau contenu. Certes, les deux packs DLC - Gun Sonata et Blood Symphony - sont inclus et on a maintenant la possibilité d'incarner Duke Nukem et d'évoluer sur de nouvelles cartes dans le mode Echoes. Mais cela ne devrait pas suffire pour convaincre les fans de revenir au jeu. Le Duke Nukem Tour est assez impressionnant, avec un script retravaillé nettement plus adapté au personnage emblématique. Mais pour l'instant, il ne s'agit que d'un bonus réservé aux pré-commandes. Pour un titre datant de six ans qui arrive sur le marché au prix fort, c'est néanmoins trop chiche.

De retour, toujours aussi sanglant et nerveux, Bulletstorm a survécu à l'épreuve du temps et offre toujours une expérience de tir à la première personne extrêmement plaisante. The Full Clip Edition apporte une révision graphique efficace, mais on regrette l'absence de contenu inédit et de mode coop. Pas sur que ce soit suffisant pour faire revenir les anciens ou attirer les inconditionnels actuels des FPS dominants du marché. Contrairement à sa sortie initiale en 2011, le titre profitera peut-être cette fois de son timing puisqu'il est commercialisé dans une période relativement calme. Les concurrents éventuels ont déjà dégainé depuis bien longtemps...