Nobody Saves the World

Si il y a bien une chose à laquelle excelle Drinkbox Studios (créateurs de Guacamelee), c'est la création de jeux aussi étranges qu'émerveillants. Aujourd'hui encore, Guacamelee reste l'un de mes jeux de plateformes préférés avec en prime une narration intéressante et des combats très réussis. Naturellement, lorsque j'ai entendu que l'équipe travaillait sur un action RPG, ma curiosité fut piquée. Voici donc mon avis sur Nobody Saves the World, après avoir passé le weekend à y jouer.

Tout comme Guacamelee, Nobody Saves the World vous demande...de sauver le monde. Mais cette fois-ci, le protagoniste n'est Personne, une carcasse vide et insignifiante jusqu'à ce qu'elle mette la main sur une baguette magique lui permettant de changer de forme pour affronter les créatures dangereuses peuplant le monde. Avec ce concept en tête, votre but sera de monter en niveau en complétant des défis ouvrant des donjons de plus en plus durs pour reconstruire la Gemme Arcanique et affronter la Calamité.

Le jeu se joue en vue du dessus et se déroule dans un monde explorable librement si vous avez la forme adéquate. L'objectif est d'arpenter ce monde, compléter des donjons générés procéduralement et finir des quêtes (pour des PNJ et pour vos formes, afin d'apprendre de nouvelles capacités) afin de battre la Calamité. Si la narration et le scénario s'arrêtent là, vous aurez évidemment droit à la marque de fabrique drôle du studio, donnant personnalité aux personnages. Attendez-vous donc à une expérience haute en couleur et étrange.

Le gameplay mélange RPG et hack'n'slash. Vous devrez utiliser vos formes et leurs pouvoirs pour affronter des hordes d'ennemis. Mais Nobody Saves the World est bien plus que cela. Vous êtes très libre dans l'utilisation de vos options. Et vous devrez vous montrer créatif car les ennemis du jeu sont souvent protégés par des boucliers auxquels il faut faire correspondre vos dégâts : tranchant, sombres, contondant ou lumineux.

Par exemple, vous pouvez entrer dans un donjon contenant des ennemis avec des boucliers de Ténèbres, Lumières et tranchants. Pour pouvoir les gérer, vous devrez passer d'une forme à l'autre : Rat pour les Ténèbres, magicien pour la Lumière et Eclaireur pour Tranchant. Alternativement, vous pouvez aussi sélectionner des capacités passives. Par exemple utiliser le bodybuilder (excellant dans les dégâts contondants) et l'équiper de pouvoirs d'autre forme pour qu'il puisse gérer les boucliers de Ténèbres, Lumières et Tranchants. Avec 15 formes avec lesquelles jongler, chacune ayant ses propres passifs et actifs, on comprend vite combien la personnalisation est importante.

Le monde est aussi rempli de secrets et éléments à explorer. Des coffres sont remplis de gemmes et autre items en tout genre à échanger pour des capacités ou quêtes répétables, parfaites pour farmer l'expérience. De plus, vous aurez aussi besoin d'explorer pour trouver toutes les fées de mana permettant de lancer plus de sorts d'un coup. Vous aurez même des nids à trouver, vitaux pour débloquer la forme la plus létale du jeu, le Dragon.

Cependant, même si la progression est agréable et satisfaisante, le grind peut parfois fatiguer. Devoir utiliser une forme d'une façon précise peut se révéler fastidieux, mais ce défaut survient relativement rarement.

Avec autant de choses à faire dans Nobody Saves the World, qu'il s'agisse de la progression, des donjons ou de l'exploration - et même un mode New Game+ - le gameplay et son monde suffiront à vous garder un long moment. Un jeu amusant de bout en bout. L'humour, les personnages étranges, les animations incroyables et les mécaniques laissant libre court à votre imagination tout en étant accessibles en font l'un des meilleurs titres de ce début d'année.