Mohammed Ben Sulayem, président controversé de la FIA, confirme son intention de briguer un second mandat en décembre.

Mohammed Ben Sulayem, le président en exercice de la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), se présente à nouveau aux élections prévues en décembre. Il l'a annoncé lors d'une interview accordée à Reuters, bien que l'on ait largement supposé qu'il briguerait un second mandat, malgré l'opposition qui l'entoure, des pilotes de Formule 1 aux autres dirigeants de la FIA qui ont démissionné au cours de son premier mandat.

"J'ai le sentiment qu'avoir trois ans dans une fédération complexe comme la FIA n'est pas suffisant. Ai-je besoin de plus de temps ? Oui. Est-ce que ça a été facile ? Jamais. Est-ce que ça a été agréable ? Parfois", a-t-il déclaré, ajoutant que "Cela n'a pas de sens pour moi qu'un pilote (de Formule 1) et un directeur d'équipe gagnent plus d'argent que toute la FIA, et que la FIA possède le championnat. Est-ce que c'est juste ?". Ben Sulayem estime que la FIA a été négligée concernant l'accord avec Liberty Media sur les droits commerciaux de la Formule 1.

Ben Sulayem a été nommé président de la FIA en décembre 2021, succédant à Jean Todt. Il a fait face à des critiques en raison des amendes importantes imposées aux pilotes de F1 pour avoir juré (amendes qui seront réduites), de certains commentaires sexistes qu'il a faits en 2001, ainsi que du manque de transparence au sein de l'organe directeur, qui a conduit à ce qui a été décrit comme un "exode" des membres seniors de la FIA qui étaient en désaccord avec lui sur les "principes moraux".

Il est actuellement le seul candidat annoncé, mais le pilote de rallye Carlos Sainz Sr envisage de se présenter à la présidence, une démarche qui serait probablement soutenue par la plupart des pilotes de F1. "Laissez-le se lever. C'est ça la démocratie", a déclaré Ben Sulayem.