Le dernier rapport d'Europol, publié mardi, dresse un tableau sombre des réseaux criminels qui tirent parti de l'intelligence artificielle pour étendre leurs opérations, échapper à la détection et exploiter les victimes avec une efficacité sans précédent.
Des escroqueries alimentées par l'IA à la production de matériel pédopornographique, l'agence prévient que la nature même de la criminalité est en train de changer, poussée par l'accessibilité et l'adaptabilité des technologies de pointe.
Le rapport souligne comment l'IA permet aux criminels d'élaborer des messages de phishing multilingues, de créer des deepfakes hyperréalistes et d'automatiser des systèmes financiers illicites, rendant leurs opérations à la fois plus sophistiquées et plus difficiles à tracer.
Europol a également soulevé d'importantes préoccupations concernant la montée potentielle de systèmes d'IA entièrement autonomes, qui pourraient éventuellement exploiter des réseaux criminels tentaculaires sans intervention humaine, marquant ainsi un changement dangereux dans le paysage mondial de la criminalité.
Des opérations récentes, notamment le démantèlement d'un service de messagerie cryptée utilisé pour le trafic de drogues et d'armes, soulignent les défis croissants auxquels sont confrontées les forces de l'ordre. Pour l'instant, il reste à voir comment les autorités s'adapteront à ce paysage de menaces qui évolue rapidement.