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Fear Street: Prom Queen

Fear Street: Prom Queen

Fear Street: Prom Queen manque complètement de nerf et tombe à plat avec une intrigue prévisible et des personnages superficiels.

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En tant que grande fan de la trilogie Fear Street précédente, qui mêlait drame adolescent, nostalgie des années 90 et un thème d'une profondeur inattendue, j'attendais beaucoup de cette suite autonome. Malheureusement, elle n'a apporté ni excitation, ni originalité, ni poids émotionnel. Au lieu de cela, j'ai eu droit à une expérience cinématographique superficielle, prévisible et parfois ennuyeusement générique, qui est au mieux médiocre. C'est dommage, car le potentiel était là.

Fear Street: Prom Queen
Les meurtres brutaux ont fière allure mais ne peuvent jamais compenser les défauts du film. // Netflix

Le film se déroule à la fin des années 1980 et raconte l'histoire de Lori Granger. C'est une lycéenne exclue qui, pour tenter de laver le nom de sa famille terni et de prendre en main son propre avenir, décide de se présenter comme reine du bal de fin d'année. Mais ce qui devrait être un parcours classique de passage à l'âge adulte se transforme rapidement en slasher lorsque les autres candidates au bal commencent à se faire tuer, une par une. Le scénario aurait pu être un mélange efficace de drame adolescent et de meurtre mystérieux, mais l'exécution tombe à plat. À l'exception des meurtres brutaux et bien exécutés...

Le plus gros problème de Prom Queen est son manque total d'identité. Il essaie d'être à la fois un rétro-slasher, une satire de l'adolescence et un meurtre mystérieux, mais n'y parvient pas complètement. Les décors et la musique influencés par les années 80 sont bien rendus en surface, mais on a surtout l'impression d'une coquille vide, d'une version avec filtre TikTok de la décennie plutôt que de quelque chose d'authentique. Et là où des films comme Fear Street: 1994 et Fear Street: 1978 utilisaient leur esprit du temps pour construire un sens aigu du lieu et du contexte social, Prom Queen donne plutôt l'impression de se déguiser. Bien qu'il soit agréable d'avoir un peu de Eurythmics et de Roxette, l'ambiance des années 80 est malheureusement trop bon marché pour me convaincre.

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Les personnages sont également un gros point négatif. Lori est censée être une protagoniste complexe et incomprise, mais malgré une vaillante tentative de l'actrice principale pour la rendre sympathique, elle reste surtout une caricature. Son dialogue est guindé et elle n'a pas d'arc de développement clair. Le reste de la distribution est encore pire : la rivale Tiffany, en particulier, est plate, stéréotypée, méchante et sans nuances. Les personnages adultes (joués par Chris Klein et Lili Taylor, entre autres) sont tellement exagérés qu'ils frôlent la parodie et sont plus effrayants que les meurtres eux-mêmes. C'est comme si le scénario ne faisait pas confiance au public pour comprendre la subtilité, alors tout doit être en majuscules.

Fear Street: Prom Queen
Le personnage principal est inhabituellement plat pour Fear Street. // Netflix

Sans dévoiler le rebondissement du film, on a l'impression que les scénaristes ont pris des raccourcis au lieu de construire une intrigue crédible. Le motif pour lequel ces meurtres ont lieu au bal tant attendu et pas ailleurs n'est pas seulement faible, il est aussi mal intégré au reste de l'histoire. Rien dans les deux premiers tiers du film ne pointe vers cette révélation de manière significative, et au lieu de donner au spectateur un moment "aha", il suscite surtout un haussement d'épaules.

De plus, le rythme du film est inégal. La première moitié du film est lente et remplie de scènes interminables où les personnages se disputent sur des questions superficielles, et lorsque l'horreur s'installe, il est trop tard. C'est de l'action slasher sans âme, comme si quelqu'un avait coché une liste de contrôle plutôt que d'essayer de créer quelque chose de mémorable. Le film ne se sent jamais dangereux, jamais excitant, juste mécanique. Un autre aspect qui manque vraiment ici, surtout par rapport aux films précédents, c'est le noyau émotionnel. La trilogie originale de Fear Street a réussi à surprendre en abordant les thèmes de la marginalisation, de l'oppression et des différences de classe, sans se sentir forcé. Prom Queen n'a absolument rien de tout cela.

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Le tueur ne se sent jamais sinistre ou original. // Netflix

Matt Palmer, qui a réalisé le film, a déjà fait le thriller puissant Calibre, où il a montré qu'il pouvait construire une tension psychologique et une complexité morale. Ici, cependant, il semble s'être égaré, peut-être en essayant de faire quelque chose de plus léger et de plus commercial. Le résultat est un film qui ressemble plus à un pilote pour une série Netflix faible qu'à un long métrage autonome dans une franchise populaire.

Enfin et surtout, on a l'impression qu'il a du mal à trouver sa place dans l'univers plus vaste de Fear Street. Bien qu'il y ait une brève scène après le générique qui semble faire allusion à un lien avec la malédiction surnaturelle qui sous-tendait la trilogie originale, c'est un fil conducteur faible et mal conçu. Plutôt que d'éveiller la curiosité pour l'avenir, on a l'impression qu'il s'agit plutôt d'une tentative maladroite de maintenir ensemble quelque chose qui s'est déjà effondré.

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04 Gamereactor France
4 / 10
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