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10e édition de la Paris Games Week : l'heure du bilan !

Pour sa 10ème édition, la PGW a conservé les codes qui ont fait son succès : une approche grand public du salon, qui s'étend toujours plus vers de nouvelles communautés.

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10e édition de la Paris Games Week : l'heure du bilan !

La Paris Games Week n'est plus exactement ce qu'elle était. De deux à cinq jours, de 14.000 à 80.000m2 mais aussi de 50.000 à 317.000 visiteurs... de sa première édition en 2010 à la dernière qui a eu lieu la semaine dernière, le SELL (Syndicat des Editeurs de Logiciels de Loisirs) a su voir toujours plus grand. Avec toujours en ligne de mire une politique du grand public.

C'est cet aspect qui a poussé les Normands Alban et Alexandra à faire la route pour venir pour la troisième fois d'affilée. Le streamer amateur explique : « je ne viens pas pour quelque chose en particulier à la Paris Games Week, c'est surtout pour l'ambiance et de se réunir entre passionnés de jeu vidéo ». Assis sur des escaliers du hall esport, il attend en effet l'arrivée d'un de ses spectateurs réguliers sur Twitch. On vient souvent en groupe au premier salon du jeu vidéo. « Y a des gens de tout âge, c'est agréable, ça donne une belle image de la communauté », se réjouit Alban.

Un salon aux ambitions d'expansion

A quelques pas de là justement, deux quinquagénaires se sont assis au premier rang face à la scène de la Farming Simulator League. « Nous poser des questions ? Mais nous on n'y connait rien ! s'exclament-ils lorsque l'on les interpelle, mi-amusés mi-désespérés. On est venus pour accompagner nos enfants mais on ne sait même pas où se trouve la touche L1 ! » Et la présence de ce profil de visiteurs constitue sûrement un des plus gros changements qui s'est opéré depuis les neuf ans d'existence du salon.

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Dans les couloirs, il n'est plus rare de croiser des têtes blanches, parfois accompagnées d'enfant ou d'adolescent, mais pas forcément. « On n'en est pas encore en phase avec les évolutions des chiffres du jeu vidéo mais on s'améliore. Même si on a toujours 75% d'hommes, l'âge moyen des visiteurs s'élève désormais à 28 ans », remarque Emmanuel Martin, directeur général du SELL.

Et pour rassembler, la Paris Games Week s'est étendue à d'autres domaines. Avec la création des stands Junior, ludique et adapté aux plus jeunes, mais aussi l'ouverture à d'autres communautés comme celle de la recherche (une journée de conférence a eu lieu en partenariat avec la Bibliothèque nationale Française), de l'esport (auquel un hall entier est désormais consacré) ou encore l'espace « jouez comme vous êtes » tourné vers l'inclusivité dans le jeu vidéo et inauguré l'année dernière.

Absences remarquées

Si l'arrivée de certains stands est remarquée, d'autres ont brillé cette année par leur absence. Pas de Call of Duty ou de Battlefield pour ravir les joueurs de jeu de tir à la première personne. « C'est dommage qu'ils ne soient pas là cette année », regrettent d'ailleurs Jordan et Tony, deux amis de longue date, fidèles de salon depuis quatre ans. Mais plus remarquable encore, le stand de Fortnite, qui semblait occuper l'année dernière un bon quart du Hall 1 et amuser une partie du public grâce à une imposante tyrolienne notamment, a tout simplement disparu, malgré une actualité très forte le mois précédent la tenue de la Paris Games Week.

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Manque d'éditeurs et de studios, absence de conférences d'annonce... le salon détonne par rapport aux autres événements du genre. Est-ce dû au calendrier de l'industrie qui place chronologiquement la Paris Games Week en bon dernier des salons de jeu vidéo de l'année ? Peut-être répond Emmanuel Martin, mais cela ne constitue pas l'objectif du salon de toute manière. « Le but n'est pas de concurrencer les autres salons. On a notre identité propre, celle d'un événement tourné plus vers le grand public, non pas sur les annonces ou les exclusivités. Même si cette année nous avons eu la chance d'accueillir la première démo jouable du remaster de Final Fantasy VII et que c'est toujours appréciable », explique le directeur général.

La sécurité avant tout

Et qui dit grand public, dit affluence phénoménale. Avec ses 317.000 visiteurs (soit 1.000 de plus que l'année dernière), la Paris Games Week doit mettre en place des conditions de sécurité de particulières, pour veiller à ce que le salon se déroule dans les meilleures conditions. Ce qui n'empêchent pas les incidents.

Cette année, l'arrivée du youtuber, streamer et joueur professionnel de Call of Duty Gotaga sur le stand de Fnac a provoqué un petit mouvement de foule. La star est évacuée au bout de quelques minutes pour des raisons de « sécurité ». Les fans qui l'attendaient parfois depuis des heures s'en plaignent tandis que l'influenceur déplore avec véhémence la décision du salon. « Pire expérience PGW pour ma part. A part décevoir les gens, dont certains qui t'attendent depuis ce matin pour cause de « sécurité » c'est pas fou. Et toi tu subis et tu passes pour le méchant de l'histoire, lourd. » écrit-il sur Twitter, avant de faire marche-arrière.

Du côté du SELL, on se défend de toute surréaction : « Les exposants ont pour consigne de ne pas annoncer la venue d'influenceurs pour éviter ce genre d'événement, assure Emmanuel Martin. La Fnac n'a pas respecté les règles établies. »

Pour l'année prochaine, année qui marquera les 10 ans du salon, le SELL a déjà commencé à plancher depuis plusieurs mois sur l'organisation de l'édition : « Avec l'actualité riche en nouveautés que nous promet l'année 2020 et l'anniversaire à fêter, le salon promet d'être encore plus grand. » Avec la sortie de la nouvelle génération de consoles prévu pour l'hiver, la Paris Games Week pourrait bien profiter d'un calendrier bien plus généreux que cette édition. A l'année prochaine donc ?

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